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Premiers pas chez une famille japonaise

" O jama shimasu "   (Permettez-moi de vous déranger.) Invité au sein d’une famille japonaise vous devez vous attendre à retirer vos chaussures avant d’entrer chez elle. C’est la fonction du– genkan : espace situé à l’entrée du logement, qui se caractérise par son niveau inférieur d’une marche au reste du logement.      Noter que cette coutume s’applique même dans les maisons ou appartements d’allure occidentale ou moderne...       À l’entrée de son habitation votre hôte vous invitera à accéder au niveau supérieur du genkan, aux allures de sas purificateur d’un : dōzo, o-agari kudasai (littéralement, « veuillez monter s’il-vous-plaît »). Ce à quoi vous répondrez en entrant : o-jama shimasu (littéralement, « permettez-moi de vous déranger »). Ces formules traditionnelles seront échangées au moment où vous vous présenter dans le genkan .      Il aura ensuite à cœur de les poser alignées avant d’entrer. Des chaussons légers pourront ensuite lui être confiés pour l’aider à

Désolé

« Désolé, excusez-moi, pardon » - Expressions utiles Sumimasen    Désolé, excusez-moi, pardon  etc. Nous avons vu au petit cours de japonais comment il arrivait aux japonais de remercier… en s’excusant. De fait sumimasen illustre à la fois une différence multiculturelle de taille et le formalisme spécifique à la langue japonaise. En effet l’emploi du mot sumimas en au Japon est très, très fréquent et ne se limite pas à l’usage restreint de sa traduction française par défaut : « désolé »… sans doute trop peu employée dans le monde francophone. De fait on s’excuse littéralement au Japon lorsque l’on a heurté un passant dans la rue, composé un mauvais numéro, que l’on arrive en retard, mais aussi lorsque l’on veut s’adresser à quelqu’un… ou pour le remercier du quart d’heure ou d’un cadeau qu’il nous a consacré ! Petit vademecum, réalisé à partir de quelques exemples observés de la vie courante : - au Japon j’appelle le serveur du restaurant, à haute voix pour être sûr d’être entendu,

Enchanté

Hajimemashite. (Enchanté) Michel desu. (Je m'appele Michel.) Les japonais distinguent nettement la toute première rencontre d’un inconnu. Hajimemashite signifie littéralement « c’est la première fois » et appelle une description de son interlocuteur, le plus souvent complétée, dans un contexte professionnel, d’une carte de visite. Reste que l’étranger non averti peut trouver ce premier contact un peu froid, surtout s’il vient de quelque pays du sud : les japonais répugnent en effet à se serrer la main et ils s’inclinent, ne montrant aucune familiarité lors de ce premier contact. Un sourire dans ce contexte apparait comme quasi-inespéré ! Une tolérance à l’égard des « Gaijins* » prévoit toutefois que les japonais puissent serrer la main des étrangers. Ils vous donnent alors parfois l’impression de serrer un poulpe, tant est habituellement molle la poignée de main offerte dans l’Archipel par ceux qui ne connaissent guère nos traditions. Il est vrai que les japonais évite

Ittékimasu !

Ce sont là quatre formules de salutation qui ne connaissent pas d’équivalent direct en français. Quand vous quittez la maison, vous adressez un « ittékimasu » à ceux qui y restent. C’est une formule polie, que vous pouvez utiliser à l’attention de tous vos interlocuteurs. Vous direz en réponse : « ittérasshaï ». Vous entendrez la même formule quand vous quitterez un hôtel, plutôt chic, dans sa forme plus polie, soit : « ittérasshaimasé ». Dans leur construction d’origine, « ittékimasu » et « ittérasshaï » incluent deux verbes : « aller » et « revenir ». Le premier signifie ainsi littéralement « j’y vais et je reviens » , tandis que l’autre signifie « allez-y et revenez ». Le soir, quand vous regagnez la maison, vous dites : « tadaïma », et vous serez accueilli par : « okaéri », ou « okaéri-nasaï » pour exprimer plus de politesse. « Tadaïma » signifie juste : « c’est maintenant que… », qui sous entend la finale « je suis de retour » . « Okaéri-nasaï » se compose de « okaéri

Itadakimasu !

Quand vous serez accueilli chez des hôtes japonais, vous les entendrez prononcer «Itadakimasu !». Les plus pieux d’entre eux joignent parfois même les mains avant d’attaquer les plats qu’ils vous proposent. à la fin du repas, les mêmes diront «Gotchiso-sama !» avant de quitter la table. Ou «Gotchiso-samadeshita» de manière plus formelle. Si Itadakimasu veut littéralement dire « je me permettrai de manger, ou de boire… », Gotchiso-sama signifie en retour « (Merci pour ce) repas excellent ». C’est aussi ce que l’on dit lorsqu’on a été invité. Ces mots traduisent donc une marque de respect et de gratitude à l’attention de l’hôte qui a préparé le repas mais aussi pour les vies sacrifiées et servies à cette occasion comme autant de plats et d’ingrédients. Ces mentalités que les occidents qualifient volontiers de «politesse japonaise» puisent leur source dans la perception bouddhique qui enseigne l’existence de la nature divine (仏性) présente en toute créature. Du coup, on prononce ces exp

Saluer !

Ceux qui voyagent régulièrement au Japon ont pu s’apercevoir qu’il y a plusieurs façons de se saluer : du « bonjour du matin » - Ohayo-Gozaimasu ou Ohayo plus familier – au « bonjour de la journée », le fameux Kon-nitchiwa . Mais savez-vous ce que signifient ces expressions ? Le sens de « Ohayo-gozaimasu » est en fait une expression qui signifie « que vous êtes matinal ! » ou « que vous vous êtes levé tôt ! ». Cela reflète sans doute une morale traditionnelle ; en effet se lever tôt est une vertu reconnue au Japon, comme partout d’ailleurs. Littéralement Kon-nitchiwa ne signifie que « Ce jour... », amputé de son corollaire « est favorable ! ». Un peu comme si on retirait le « bon » de « bonjour » pour ne plus se souhaiter que « jour » en français. La même logique s’applique à konbanwa , qui signifie de même « bonsoir ». Ne pas tout dire est aussi une considération à prendre pleinement en compte en matière de haïku. De même Oyasumi-Nasai ou Oyasumi , s’emploient pour dire « bonne nui

Merci

ありがとう。  Arigatô Merci (formulation standard) ありがとう ございます。 Arigatô Gozaimasu Merci (formulation polie) ありがとう ございました。 Arigatô Gozaimashita Merci (formulation polie, pour une action passée) どうも ありがとう。 Dômo Arigatô Merci beaucoup (formulation standard) どうも。 Dô mo Merci (forme simplifiée) おおきに。 Ô kini Merci (dialecte de la région de Osaka et de Kyoto « Kansai Ben »). Comme on peut le lire ci-dessus la langue japonaise ne manque pas de nuances pour exprimer sa gratitude en toutes circonstances. Elle l’exprime toutefois avec des niveaux intermédiaires beaucoup plus nuancés que leur équivalent français : « merci » ou « merci beaucoup ». A l’origine les kanjis qui reprennent l’expression japonaise de base有(ari)難う(gatô) signifient littéralement « c’est rare ». C’est donc un sous-entendu qui leur confère tout leur sens : « parce que ce moment (que nous partageons) est rare, il est donc précieux ». C’est aussi une manière d’exprimer, depuis des temps anciens au Japon, que l’on accueille ave